17 Mai 2019
Le réalisateur en quelques mots
Roko Belic est un réalisateur ayant remporté des récompenses (Sundance Audience Award et une nomination pour l’Academy Award) par des films diffusés à travers le monde. Il fait la réalisation, l’écriture et le tournage de court-métrages pour sa propre entreprise, Wadi Rum Films, et pour des clients externes. Le réalisateur sort le documentaire Happy en 2011 après qu’un ami millionaire l’appelle pour discuter d’un article du New York Times traitant le sujet du bonheur. Malgré tout l’argent et le confort dont son ami a accès, ce dernier fait part à Roko qu’il n’est pas heureux et lui propose de creuser ce thème à travers un film amenant les deux réalisateurs à trouver la vérité sur les causes du bonheur.
Les grandes idées du film
Quel est votre objectif dans la vie ? Je souhaiterais être heureux ! Mais que signifient ces mots dans une société focalisée sur l’obtention de l’abondance financière ?
Les chiffres montrent que les gens sont moins heureux qu’il y a cinquante ans alors que les revenus ont augmenté. Ainsi, le film nous fait-il voyager à travers le monde pour découvrir les diverses pratiques permettant d’accéder au bonheur. Des personnes vivant dans les bidonvilles de Kolkata en Inde ou surfant sur les plages brésiliennes déclarent être heureuses et racontent leur histoire.
Selon une étude détaillée dans le film, 50% du bonheur est un facteur génétique face à 10% pour les circonstances (travail, statut social,…) et 40% pour les comportements intentionnels (loisirs, petits gestes au quotidien,…). La sécrétion de dopamine dans notre cerveau générée par des activités plaisantes est responsable de la sensation agréable recherchée par tous. L’accès au bonheur demande un travail personnel au quotidien.
Au Japon, la reconstruction après la seconde guerre mondiale pousse les japonais à l’extrême pour se développer économiquement. Cependant, le « Karoshi », c’est-à-dire la mort par fatigue au travail, devient un fléau dans le pays et entraine une baisse du niveau de bonheur. Pour booster son « bonheur national brut », le Bhoutan définie quelques règles (comme conserver de la forêt sur 60% du pays ou donner de l’importance à la spiritualité) pour assurer à ces habitants des conditions de vie leur permettant d’accéder au bonheur. Le Danemark propose des parcelles ou des habitations communautaires pour rompre la solitude et l’individualisme. Cette idée permet de rapprocher les gens, de générer des actes de solidarité et de partager des moments ensemble que ce soit autour d’un repas, d’une activité ou d’une tâche ménagère.
L’argent, l’image et le statut social sont trois principes externes générant un sentiment d’insatisfaction permanente voire de dépression alors que le développement personnel, l’altruisme et les relations sociales sont trois principes internes permettant d’accéder au bonheur. La société actuelle favorise l’esprit de compétition face à la collaboration. Pourtant, un comportement d’entre-aide est instinctif et active la dopamine dans notre cerveau. Se reconnecter avec la nature, faire de la méditation basée sur la compassion et la bonté bienveillante, intégrer et accepter sa vie malgré les divers incidents, s’entourer de personnes et créer des relations plaisantes, faire des actions de bienveillance sont des éléments demandant un travail au quotidien et permettant de donner un sens à sa vie, d’être en alignement avec soi-même et d’accéder au bonheur.
Les raisons de regarder Happy
Le documentaire traite le sujet sous beaucoup d’aspects tous très intéressants. Le film met en lumière les mécanismes de notre société animée par la promesse que gagner de l’argent donne accès à des biens matériels, une image publique et un statut social permettant d’être heureux. Happy est très inspirant par l’exposition des méthodes appliquées dans certains pays et des démarches personnelles à mettre en place pour atteindre le bonheur.
Sources
Roko Belic : www.rokobelic.com
Inspiration de Roko Belic pour Happy : www.female.com
Illustration affiche du film : miseenforme.ca
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