Organisation et Ecologie au Quotidien

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Partageons nos expériences pour la protection de la Planète et de ses Occupants.

Oye Oye !

Les écouteurs et les casques sont de parfaits outils pour s’immerger dans un monde sans perturbations extérieures (par la musique ou les vidéos). Mais, que coûtent ces technologies à la planète ? Existe-t-il des alternatives plus écologiques ? Quels impacts ces technologies ont sur notre audition ?

Nous sommes à une époque où nous cherchons à tout remplacer ; à trouver des alternatives plus écologiques à tout… Mais finalement, le geste le plus écologique de tous n’est-il pas de sortir ces éléments de notre quotidien ?

Je réponds à toutes ces questions dans cet article et je partage mon expérience sur les bienfaits d’exclure les écouteurs et casques dans sa vie. J’ai utilisé ces technologies pendant neuf ans (notamment à l’adolescence) et j’ai pris la décision de les exclure en octobre 2018. 

 

Quels sont les impacts environnementaux des écouteurs ?

Dans cette partie, le cas particulier des écouteurs d’Apple (dont les Airpods sont représentés sur l'image ci-après) est étudié par Design Life Cycle

 

Les matières premières utilisées (Neodymium pour les aimants, cuivre pour les fils, aluminium pour les bobines, plastique (ABS et silicone) et nickel) nécessitent des extractions minières à travers le monde pour la plupart. Ce processus utilise de gros engins consommant des énergies fossiles, électriques et chimiques.

 

Des machines et des êtres humains (pour des questions éthiques, se renseigner sur leurs conditions de travail) sont réquisitionnés pour fabriquer et assembler les pièces. La transformation des matériaux en produits finis consomme beaucoup d’énergie et particulièrement la fabrication des aimants en Neodymium.

 

Les mines, les usines et les distributeurs sont répartis à travers le monde entier. Ainsi, le transport des matériaux entre mines et usines, des produits finis entre usines et distributeurs et entre distributeurs et clients génère des émissions de gaz à effet de serre en quantité non négligeable. 

 

La plupart des constituants des écouteurs ne sont pas recyclés. Cependant, des études sont menées pour permettre le recyclage des métaux rares (comme ceux dans les aimants). De plus, les éléments pouvant être réutilisés sont jetés car ils sont souvent trop petits et difficiles à séparer des autres composants. Cette incapacité à recycler les écouteurs peut entrainer le rejet de gaz toxiques, l’acidification des eaux et l’augmentation des pollutions environnementales.

 

Les écouteurs, comme beaucoup de technologies, sont très peu écologiques… Mais des alternatives utilisant des matériaux plus respectueux de l’environnement existent. 

 

Quels sont les alternatives écologiques des écouteurs ?

Certains nouveaux casques et écouteurs remplacent le plastique de la coque par du bois provenant de forêts durables voire du bambou, comme le site Eco Warrior Princess l’explique.

Écouteurs Woodbuds

Ces derniers matériaux sont plus écologiques et permettent d’augmenter la qualité du son en sortie. De plus, d’autres composants sont fabriqués à partir de matériaux recyclés. L’intégralité du produit fini (packaging compris) est conçu pour avoir un impact carbone le plus faible possible.

 

Certains constructeurs font des efforts et trouvent des solutions pour concevoir des technologies respectant davantage l’environnement. Cependant, les écouteurs et casques, qu’ils soient écologiques ou non, peuvent avoir un impact négatif sur l’audition de l’utilisateur.

 

Quels sont les impacts sur notre audition ?

Un article du Figaro expose très bien les dangers des écouteurs sur l’audition. Ces appareils s’insèrent sur l’oreille voire dans l’oreille dans le cas des écouteurs intra-auriculaires et sont conçus pour nous isoler de notre environnement sonore. En d’autres termes, le son est envoyé directement dans le conduit de notre oreille et le son ne peut s’échapper vers l’extérieur.

 

Une écoute trop longue ou à trop forte intensité peut entrainer des acouphènes (pouvant être irréversibles), une perte de l’audition ou une amplification de celle-ci rendant certains sons douloureux. 

Source : Pass Santé Jeunes

Nous pouvons facilement perdre le contrôle sur nos conditions d’écoute car l’environnement sonore peut nous pousser à augmenter le volume pour masquer les bruits parasites. Ajouter à cela, l’habitude de mettre ses écouteurs ou casques dans les transports (et notamment les longs trajets en voiture, en train et pire, en avion car les compagnies aériennes nous plongent dans un environnement favorisant l’utilisation d’écouteurs de basse qualité fournis avec les écrans individuels). Tous ces facteurs entrainent des dégradations de notre audition sans même que nous nous en rendions compte… 

 

Deux solutions sont alors possibles… S’assurer d’écouter le contenu sonore en-dessous d’un certain seuil (idéalement 80dB) pendant une durée limitée ou, se passer totalement d’écouteurs.

 

Exclure totalement les écouteurs ?

J’ai fait ce choix en octobre 2018. Le déclic a eu lieu suite à la prise de conscience que les écouteurs peuvent être nocifs pour mon audition et surtout, à la suite de leur arrêt total de fonctionner (acheter de nouveaux appareils demande réflexion au vu du prix…). Au début, je me suis demandée comment j’allais faire pour me distraire dans les transports ou les moments ennuyeux. 

 

Au début, la transition était un peu difficile… En effet, j’avais perdu ma capacité de faire preuve de créativité pour occuper mon esprit voire de savourer les instants silencieux. J’ai alors commencé à faire attention à mon environnement, à communiquer avec d’autres personnes (dans les transports, à l’abri-bus,…) et à exprimer mes idées et mes pensées plus facilement.

 

Je me sens davantage connectée avec moi-même, plus productive (je pense que ce facteur est aussi dû à mon changement de mode de vie) et plus concentrée. Je sens que mon esprit est plus vif et moins endormi car j’ai transformé les moments passifs à écouter de la musique en moments actifs dans lesquels je réfléchi, j’exprime ma créativité ou je communique avec d’autres personnes.

 

Par conséquent, j’écoute beaucoup moins de musique (sans sentiment de privation) et je vis davantage dans l’instant présent et en pleine conscience. 

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C
Je n’utilise pas vraiment mes écouteurs à longueur de journée. Bien que la musique fait partie intégrante de mon quotidien, je branche mes écouteurs uniquement lorsque je fais du sport. Je pense plutôt qu’il serait avantageux de concevoir des enceintes écologiques.
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